© Laurent Cerciat

Culture & Justice

Exposition Les mauvaises herbes n’existent pas

TERMINÉ

Dans le cadre du partenariat établi en 2011 avec la maison d’arrêt de Gradignan, des œuvres de la collection de l’artothèque sont exposées dans les quartiers hommes, femmes, SAS (structure d’accompagnement vers la sortie) et module respect.

Cette année, un nouveau dispositif est proposé aux détenus du Module respect et fait intervenir l’artiste Laurent Cerciat dont le travail s’articule autour des relations que nous entretenons avec la nature en général et les plantes en particulier. Au fil des rencontres, une trentaine de détenus ont participé à la production de dessins, sculpture et d’un « Tag végétal » qui verdiront les locaux de la prison.

Le 30 juin, une inauguration de ces installations réunira les partenaires de ce projet, les détenus et l’artiste.

« Comme dans d’autres contextes, j’ai voulu sensibiliser le groupe aux plantes sauvages, aux dynamiques spontanées, au vivant dont nous sommes une part et dont nous dépendons. Nous avons pris le temps d’échanger nos idées, de dessiner la diversité des formes végétales, de les mêler. En moulant des feuilles, puis en sculptant du papier artisanal et en le peignant, nous avons aussi recréé ensemble une ortie, plante emblématique à la mauvaise réputation mais aux innombrables pouvoirs. Enfin nous avons réalisé sur un mur extérieur de grands dessins « vivants », en collant, avec de la farine de blé, de la mousse naturelle collectée en forêt, pour reconstituer la silhouette de plantes sauvages, non loin du petit jardin. Chaque adventice a son rôle écologique à jouer dans le paysage, ses vertus multiples, et son potentiel poétique. En des millions d’années d’évolution les plantes ont réussi à se nourrir de lumière, à former des sols, à nous faire respirer, à nous faire rêver lorsqu’elles poussent là ou le vent les mène. Il n’y a pas de « mauvaises herbes », il n’y a que des êtres vivants fascinants à mieux comprendre… » L.C.

L’artiste plasticien Laurent Cerciat s’intéresse aux friches, aux jardins, aux paysages, et à leurs histoires. Par diverses expériences plastiques, il tente lors d’expositions ou de déambulations, de partager une approche sensible du vivant dans son ensemble, entre émerveillement botanique et conscience écologique.

À voir actuellement : « Habitat(s)« , installations sur l’une des Parenthèses de Saint-Louis de Montferrand, programme L’art dans la ville de Bordeaux Métropole, jusqu’au 24 septembre 2022.

 

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